Films, Vidéos, Installations
Débâcle
2015, 11'56. vidéo. Co-production Off-Cells.
Diffusion pour les Instants vidéos, novembre 2015
Extrait de l'article , écrit par Marc Mercier paru en novembre 2015 dans la Revue Bref numéro 117 / Lire article Lire article Bref1 / Bref2
"Tout part en fumée ou se noie dans les ondes de l'image qui n'est alors que pure énergie"
"Débâcle est un film intangible, pas directement observable, il mérite le détour par les voies de la non connaissance : réapprendre à voir et entendre, comme si tout était à recommencer après la destruction de ce qui fut. Cela s'appelle une crise."
"Une voix de femme qui doucement naît à une vérité profonde, pour évoquer l'écriture de Clarice Lispector. Le pari absolument risqué de la réalisatrice est de nous faire entendre ce que pourrait être cette voix. Rarement je n'ai autant été touché par la façon dont des images et le livre dont le film s'inspire (et s'expire) s'articulent à ce point. Peu cité, mais toujours là."
Image, voix, montage : Natacha Muslera / prise concert "Sonorités" J.Kristoff Camps
Tournage : Islande, Marseille, Berlin, ailleurs
Écrit : extraits de "Agua Viva" Clarice Lispector. Editions des Femmes
2010, 39 min, photos numériques, dictaphone analogique.
extraits sonore du film
30/06 au 12/07/2010 - Diffusion du film "Ramallah mon amour" FID ANTHROPOFOLIES,
Galerie La compagnie, Marseille
Ramallah mon amour
Invitée au festival d'art vidéo de Ramallah (Palestine) en Mai 2009, j'ai collecté sept heures d'enregistrements audio et fait quatre portraits photographiques d'étudiants de l'université de Bir Zeit.
"D'abord l'écran est noir. Des voix, des bruits urbains habitent cette obscurité. Puis se lève le texte éponyme du poète palestinien Mahmoud Abou Hashhash. Longue lettre que "lui" , Palestinien à Ramallah coupé du monde en 2002 pendant le siège israélien adresse à "elle" , Française. De la fiction, écrite de l'intérieur, aux témoignages brouillés, recueillis lors d'un échange culturel en 2009, Natacha Muslera s'attache à faire image de cette invisibilité. Le noir va céder lentement la place à une image fixe d'un visage qui se constitue sous nos yeux, puis images fixes d'étudiants de l'université de Bir Zeit. Confrontation des voix, du texte chuchoté aux propos échangés entre les habitants rencontrés et les visiteurs de passage." Nicolas Feodoroff (collaborateur FID Marseille, rédacteur en chef du FID)
Textes tirés du livre "Ramallah mon amour" de Mahmoud Abou Hashhash, éd.Gallade, traduit par Emma Aubin-Boltanski et Leïl Tahir
Lecture : Natacha Muslera
Voix principale : Kaïs Bakri - Voix et présences : Jean Paul Fargier, Marc Mercier, Jean François Moulin, Philippe Guiget Bologne, Naïk M'Sili, Chantal Maire, Julien Blaine, Pascal Lièvre, Samuel Bester, Mahmoud Abou Hashhash, Vincent Makowski
Portraits : Étudiantes & étudiants de l'université de Bir Zeït
Musique : extraits de “Rhythmic Movement Disorder”de Robbie Avenaim
Tournage : Alpes de Haute Provence, Marseille
« Angèle » interprétée par Cécile Duval
Images : Boris Belay
Son & Composition : Nicolas Gerber
Montage : Keja Ho Kramer
Réalisation : Natacha Muslera
Extrait sonore, musique film Nicolas Gerber
Angèle de Foligno
Le film nous fait entendre un texte, celui du "Livre des visions et instructions" écrit au XIIIème siècle, qui relate l’expérience absolue d’une mystique : Angèle de Foligno. Les images se déclinent en onze visions dans lesquelles les douleurs d’Angèle prennent corps.
2009, 45 min, couleurs 16 mm numérisé, nagra analogique
"Faire entendre et faire passer ce récit aujourd'hui, réactualiser le mysticisme radical, d'un érotisme inouï, ainsi que la portée politique qu'implique l'expérience d’Angèle de Foligno et sa persistance huit siècle après, voilà le but jamais atteint de ce film, mais qui l'aura cherché, jusqu'au bout."
"Un rude spectacle nous attend, celui d’une sainte martyrisant sa chair pour fusionner avec Celui qu’elle aime, le Crucifié. Angèle de Foligno, film réalisé en 16 mm par Natacha Muslera, pousse très loin la représentation de la folie mystique. L’actrice, Cécile Duval, engage dans chaque plan tous ses nerfs, sa peau, son souffle, ses ongles. Elle rampe, elle (se) saigne, elle s’engloutit. Sa voix, in ou off, brûle d’ardeur amoureuse en murmurant les mots laissés par la sainte dans son Livre des visions et instructions.
Le paysage devient un autre corps à étreindre. Pierre, sable, rocher, mer, arbre et autres éléments sont épousés tour à tour. Parfois une peinture, du Caravage, vient visualiser l’indicible : le doigt de Saint Thomas dans la plaie au flanc du Christ est d’un réalisme affolant. Les ruptures de rythme lors des changements de décor frappent d’étonnement. L’alternance de plans de bouche confessant une passion pour le Sauveur souffrant et de longs écrans monochromes (rouge) traduise la dissolution du corps dans le sacrifice. Quand, après avoir compati avec le personnage dans l’intimité de votre petit écran, mais en gardant vos distances, vous retrouvez soudain cette femme excentrique arpentant les espaces d’un grand écran, une sorte de grâce vous pousse à vous identifier à elle comme elle-même s’identifie à son Dieu. La vidéo ne fait pas des miracles, le cinéma si."
Jean Paul Fargier paru dans "Turbulences vidéo" Janvier 2010
Pute Borgne
Chaque séquence audiovisuelle correspond à un récit décrivant une sexualité non formelle, liquide, gazeuse, organique, moléculaire, analogique, synthétique, numérique. Chaque fiction correspond à un numéro de chambre. L'ensemble : quatorze chambres filmées à Marseille, Tréogat (Finistère sud), Paris.
Nous rentrons dans l'intimité d'une chambre par la voix. Chaque chambre est racontée par la même voix, pas une n'est énoncée de la même manière, chaque voix est "traitée" électroniquement. Un motif musical (extrait de J.S.Bach, Jesu bleibet meine freude" interprété par Tatiana Nikolayeva) revient différemment et constamment habité l'espace-temps de chaque chambre. Les séquences visuelles montrent et ne cessent d'osciller entre une intimité intense réelle et une intimité fictive, fantasmé.
Des personnes âgées dans une chambre, puis des gens, dans des lieux banals, de détentes, de divertissements : plages, terrains de jeux, terrasses de café, parcs, église et chemin mélancolique, des maisons, des cimetières. Bref, des scènes quotidiennes mêlées à des jeux de lumière, entre intimité fabulé et fabuleuse.
Faux-vrai film de famille en super huit, filmant avec empathie chaque visage et silhouette inconnue. Filmer l'étranger, l'inconnu, ce et ceux qui ne nous regarde(nt) pas, comme un baiser, une caresse, un souffle, une invitation. Ces scènes visuelles défilent, parfois très lentement, pendant que la voix raconte un accouplement ou une sexualité absurde et monstrueuse, excessive et abjecte.
"A quel point l'érotisme nécessite la pornographie afin de l'outrepasser?"
Installation audio visuelle "Pute Borgne"
Instants vidéos 2008 - Cartonnerie, Friche belle de Mai, Marseille France
2007, 48 min, super huit numérisé, nagra magnétique.
14 séquences audiovisuelles (2 à 6 min.) — Extrait de J.S.Bach "Jesu bleibet meine freude" interprété par Tatiana Nikolayeva.
Performance Works :
série de films dont la matrice est une performance vocale et bruitiste, publique ou confidentielle : Hi8, I-SIght, DV, photos numériques, nagra magnétique, dictaphone, enregistreur numérique.
"Are you vicious?" 2008-2011/ 08'33 / HI8, sampler, microphone, ampli guitare, MD.
"RYANART 1" 05'57 / 2011
"RYANART 2" 07'11 / 2011
"E.M.P" (experimental muslim prayer) 07’24 / 2011 / prise de vue eRikm
"Superheroes died" 02’44 / 2011
"Guerre et poulpe II" 9'37 / 2011
"JOGGING" 03’ / 2011" / prise de vue eRikm
"Guerre et poulpe" 9'37 / 2008 Paris, cinéma MK2 (Bibliothèque)
"Shut your mouth" 5'03 / 2008 Port de Bouc (13), Cinéma le Mélies
"Voice on the roof" 1'31 / 2007 Montréal (Québec), Cinéma Parallèle, with Festival Nouveau Cinéma,
"XIII" 8'02/ 2007 Buenos Aires (Argentine), Centre Culturel Borges, Video Bardo
"Plastics" 4'50 / 2006 Buenos Aires (Argentine), Centre Culturel Borges, Video Bardo
TOc ToC films collectifs :
Nicolas Gerber, Marie Passarelli, Natacha Muslera / séries d'expériences sonores et plastiques filmées, dans lesquelles les espaces, les architectures font partis du processus tensionnel entre son, pensée et corps: appartements, toits, théâtres, cinémas,ateliers, salles d'attentes, aéroports, usines, supermarchés, fôret de bouleau, jardins d'enfants.
"L'Eléphantomètre I et II" / 28'10 / 2004
"Toc toc" / 20' / 2004 et 2007
LE SCHNI
Le Schni, une pièce de performances sonores, plastiques et cinématographiques
Nicolas Gerber, Jean Carl Feldis, Boris Belay, Christian Gerber, Natacha Muslera – photos Jean Baptiste Decavèle
Création 2003 - durée env. 1h45
Le Schni film collectif / 23'16 / 2005
http://schni.ca.cx/
Projections : Toupolev, Marseille, Bancs Publics
Soutien : Drac PACA, Région PACA, Sacem, AMI, "Objet direct" anciennement "les disques lunatics"
Installations sonores et plastiques
Pièce sonore & installation
25' / 2007. Bancs Publics, Marseille
Pièce diffusée sur 9 hauts parleurs miniatures, déshabillés, chaque haute parleur correspond à une voix, l'installation s'appréhende comme une maquette d'architecte.
"La pièce sonore est faite à partir des enregistrements du laboratoire vocal que j'ai mené d'octobre 2006 jusqu'en avril 2007 aux Bancs Publics. Ce Laboratoire a élaboré un travail de chœur improvisé et expérimental , ainsi qu'une recherche sonore à partir des textes de Pierre Guyotat "Progénitures" et Marcel Duchamp "La mariée mise à nue par ses célibataires".
Création sonore : Natacha Muslera / Mise en espace : Nicolas Gerber / Mixage : N. Gerber et N. Muslera / Avec les voix de : Sylvie Beaujard, Stéphanie Echeinberg, Julien Gourdin, Nadine Jamgotchian, Julie Kretzschmar, Virginie Laurence, Maria Mouries, Natacha Muslera, Maria Samoladou