documentaire expérimental
L'ANNÉE QUI VIENT de Natacha Muslera et Stefano Canapa
avec Jackie Hamilton, Antoine Devillet et Cécile Duval, Angélique Huguenin, Mélodie Duchesne, Juliette Simon, Raul Castaneda
Complicités Lucie Leszez, Guillaume Cailleau, Jérémy Gravayat Traduction anglais Boris Belay Traduction italien Franca
Année : 2024 - Durée : 48 mn - Format : 16mm numérisé - Pays de production : France - Production : Autoproduction, structures soutenantes : Le Polygone étoilé (Marseille), L'abominable (Epinay sur Seine), Daltonica (Montreuil), Light cone (Paris), Off-cells (Marseille).
Antoine, jeune philosophe-géographe, arpente Marseille en suivant les trajectoires des petits fleuves-côtiers engloutis par le béton. Jackie dessine un chemin dans les songes. Depuis le premier confinement, elle brode chaque jour ses rêves nocturnes à la machine à coudre. Le soir, déguisée, elle ouvre le bal au karaoké boîte de nuit Sing or Die.
Traversé par la puissance subversive des rêves, nourri par la pensée écoféministe, le film explore les porosités entre rivières et berges, conscient et inconscient, imaginaire et réel. Dans sa forme même, il trouble les genres et propose des enchevêtrements singuliers entre ces espaces que la culture dominante a sans cesse cloisonné.
Octobre 2024 Festival international Flight Gênes, Italie, Festival Bobines de femmes, Lanloup
Débâcle
Année : 2015 - Durée : 11 min 56 - Agua Viva, texte de Clarice Lispector, Editions Des femmes Format : vidéo - Pays de production : France - Tournages : Islande, Berlin, Marseille - Co-Production : Les Instant vidéos Marseille, Off-cells
Extrait de l'article , écrit par Marc Mercier paru en novembre 2015 dans la Revue Bref numéro 117 / Lire article Lire article Bref1 / Bref2
"Tout part en fumée ou se noie dans les ondes de l'image qui n'est alors que pure énergie"
"Débâcle est un film intangible, pas directement observable, il mérite le détour par les voies de la non connaissance : réapprendre à voir et entendre, comme si tout était à recommencer après la destruction de ce qui fut. Cela s'appelle une crise."
"Une voix de femme qui doucement naît à une vérité profonde, pour évoquer l'écriture de Clarice Lispector. Le pari absolument risqué de la réalisatrice est de nous faire entendre ce que pourrait être cette voix. Rarement je n'ai autant été touché par la façon dont des images et le livre dont le film s'inspire (et s'expire) s'articulent à ce point. Peu cité, mais toujours là."
Ramallah mon amour
Année : 2010 - Durée : 39 mn - Format : photos numériques, enregistreur analogique - Pays de production : France-Palestine Production : Les Instants vidéos (Marseille), Festival d'art vidéo de Ramallah
"D'abord l'écran est noir. Des voix, des bruits urbains habitent cette obscurité. Puis se lève le texte éponyme du poète palestinien Mahmoud Abou Hashhash. Longue lettre que "lui" , Palestinien à Ramallah coupé du monde en 2002 pendant le siège israélien adresse à "elle" , Française. De la fiction, écrite de l'intérieur, aux témoignages brouillés, recueillis lors d'un échange culturel en 2009, Natacha Muslera s'attache à faire image de cette invisibilité. Le noir va céder lentement la place à une image fixe d'un visage qui se constitue sous nos yeux, puis images fixes d'étudiants de l'université de Bir Zeit. Confrontation des voix, du texte chuchoté aux propos échangés entre les habitants rencontrés et les visiteurs de passage." Nicolas Feodoroff (collaborateur programmation FID Marseille, rédacteur en chef du FID Journal)
Textes tirés du livre "Ramallah mon amour" de Mahmoud Abou Hashhash, éd.Gallade, traduit par Emma Aubin-Boltanski et Leïl Tahir Lecture : Natacha Muslera
Voix principale : Kaïs Bakri - Voix et présences : Jean Paul Fargier, Marc Mercier, Jean François Moulin, Philippe Guiget Bologne, Naïk M'Sili, Chantal Maire, Julien Blaine, Pascal Lièvre, Samuel Bester, Mahmoud Abou Hashhash, Vincent Makowski
Portraits : Étudiantes & étudiants de l'université de Bir Zeït
Musique : extraits de “Rhythmic Movement Disorder”de Robbie Avenaim
Angèle de Foligno
Interprétée par Cécile Duval, Images : Boris Belay, Son & Composition : Nicolas Gerber, Montage : Keja Ho Kramer, Réalisation Natacha Muslera
Année : 2009 - Durée : 45 mn - Format : couleurs 16mm numérisé, nagra analogique - Pays de production : France - Production : Petaouchnok film Structures soutenantes : Le Polygone étoilé (Marseille)
Un texte, celui du "Livre des visions et instructions" écrit au XIIIème siècle. Ce récit relate l’expérience radicale d’une mystique : Angèle de Foligno. Les séquences se déclinent en onze visions dans lesquelles les passions d’Angèle prennent corps. Faire entendre ce récit aujourd'hui, réactualiser le mysticisme d'un érotisme inouï, ainsi que la portée politique qu'il implique, huit siècle plus tard, voilà la tentative assez folle de ce film.
"Un rude spectacle nous attend, celui d’une sainte martyrisant sa chair pour fusionner avec Celui qu’elle aime, le Crucifié. Angèle de Foligno, film réalisé en 16 mm par Natacha Muslera, pousse très loin la représentation de la folie mystique. L’actrice, Cécile Duval, engage dans chaque plan tous ses nerfs, sa peau, son souffle, ses ongles. Elle rampe, elle (se) saigne, elle s’engloutit. Sa voix, in ou off, brûle d’ardeur amoureuse en murmurant les mots laissés par la sainte dans son Livre des visions et instructions. Le paysage devient un autre corps à étreindre. Pierre, sable, rocher, mer, arbre et autres éléments sont épousés tour à tour. Parfois une peinture, du Caravage, vient visualiser l’indicible : le doigt de Saint Thomas dans la plaie au flanc du Christ est d’un réalisme affolant. Les ruptures de rythme lors des changements de décor frappent d’étonnement. L’alternance de plans de bouche confessant une passion pour le Sauveur souffrant et de longs écrans monochromes (rouge) traduise la dissolution du corps dans le sacrifice. Quand, après avoir compati avec le personnage dans l’intimité de votre petit écran, mais en gardant vos distances, vous retrouvez soudain cette femme excentrique arpentant les espaces d’un grand écran, une sorte de grâce vous pousse à vous identifier à elle comme elle-même s’identifie à son Dieu. La vidéo ne fait pas des miracles, le cinéma si."
Jean Paul Fargier paru dans "Turbulences vidéo" Janvier 2010
Lecteur audio
Extrait sonore, son et composition Nicolas Gerber
Première internationale au FID "Anthropofolie's" 2010, installation La Compagnie, Marseille - Projeté dans le cadre d'une Carte Blanche de Silvia Maglioni et Graeme Thomson Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris , Peuple et Culture Marseille "Prendre corps", Instant vidéos, Friche Belle de mai Marseille et Martigues - Revue en ligne Dérives
Pute Borgne
Images, son, montage : Natacha Muslera
Avec les apparitions de Fanny Touron, Boris Belay, Nicolas Gerber, Sala Benkou
Année : 2007 - Durée : 48 mn - Format : super 8 numérisé, nacra anallogique - Pays de production : France Co-Production : Les Instants vidéos
Chaque séquence correspond à un récit décrivant une sexualité non formelle, liquide, gazeuse, organique, moléculaire, polymorphe. Chaque fiction correspond à un numéro de chambre. L'ensemble : quatorze chambres filmées à Marseille, Tréogat (Finistère sud), Paris. Pute borgne comme métaphore de la caméra, de l'oeil cinéma.
Nous rentrons dans l'intimité d'une chambre par la voix. Un motif musical, extrait de J.S.Bach, "Jesu bleibet meine freude" interprété par Tatiana Nikolayeva, s'invite dans chaque chambre, il revient et insiste, ouvrant des possibles brumeux.
Série de ciné poèmes en super 8, volant des visages, familiers et inconnus, des scènes intimes et des gestes quotidiens. Brouiller les pistes de l'étranger et de l'intime, réactiver les chemins de l'enfance pour accéder aux rêves, on y croise des tracés guerriers, des jardins royaux à la pelouse interdite, une chambre avec de vieilles peaux dont la pudeur se découvre. Rendre grâce, filmer la vie, à l'arrache comme un baiser, une caresse, un souffle tandis que La voix serait ce trou noir de l'oeil.
HUMID CUSTOMERS
Co-réalisation Nicolas Gerber - Année : 2003 - Durée : 1h06 - Format : vidéo et super 8 - Avec Nana - Pays de production : France Lieux de tournage : Kabylie, Finistère Sud, Andalousie, Marseille, Cévennes Production : Petaouschnock films
Textes de Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot - musiques de Arnold Schoenberg, Tsikamoï, Nervus Vagus, Naked "Une extra-terrestre et un chasseur, une histoire d’amour en trois parties : apparition des formes, naissance du sens (rencontre des corps), mémoire et adaptation du mouvement. Un conte cinématographique itinérant, le portrait de Nana. "
Vidéos, films performances
De 2007 à 2011
La matrice de ces vidéos est une série de performance intitulée NEGATIVE SINGER. élaborée et jouée publiquement ou pas. Elles ont été filmées sur différents supports : Super 8, Hi8, I-SIght, DV, photos numériques, nagra analogique, dictaphone, enregistreur numérique.
"Are you vicious?" 2008-2011/ 08'33 / HI8, sampler, microphone, ampli guitare, MD.
"RYANART 1" 05'57 / 2011
"RYANART 2" 07'11 / 2011
"E.M.P" (experimental muslim prayer) 07’24 / 2011 / prise de vue eRikm
"Superheroes died" 02’44 / 2011
"Guerre et poulpe II" 9'37 / 2011
"JOGGING" 03’ / 2011" / prise de vue eRikm
"Guerre et poulpe" 9'37 / 2008 Paris, cinéma MK2 (Bibliothèque)
"Shut your mouth" 5'03 / 2008 Port de Bouc (13), Cinéma le Mélies
"Voice on the roof" 1'31 / 2007 Montréal (Québec), Cinéma Parallèle, with Festival Nouveau Cinéma,
"XIII" 8'02/ 2007 Buenos Aires (Argentine), Centre Culturel Borges, Video Bardo
"Plastics" 4'50 / 2006 Buenos Aires (Argentine), Centre Culturel Borges, Video Bardo
Films collectifs
TOC TOC
Nicolas Gerber, Marie Passarelli, Natacha Muslera / séries d'expériences sonores et plastiques filmées, dans lesquelles les espaces, les architectures font partis du processus tensionnel entre son, pensée et corps: appartements, toits, théâtres, cinémas,ateliers, salles d'attentes, aéroports, usines, supermarchés, fôret de bouleau, jardins d'enfants.
Toc Toc : L'Eléphantomètre I et II / 28'10 / 2004
Toc toc II / 20' / 2004 et 2007
LE SCHNI
Le Schni, une pièce de performances sonore, plastique et cinématographique de Nicolas Gerber, Jean Carl Feldis, Boris Belay, Christian Gerber, Natacha Muslera – photos Jean Baptiste Decavèle
Création 2003 - durée env. 1h45
Le Schni film collectif / 23'16 / 2005
http://schni.ca.cx/
Projections : Toupolev, Marseille, Bancs Publics
Soutien : Drac PACA, Région PACA, Sacem, AMI, "Objet direct" anciennement "les disques lunatics"
Installation sonore et plastique
Pute Borgne
Instants vidéos 2008 - 2 x 24 min. Cartonnerie, Friche belle de Mai, Marseille France
MINIATURES
25' // 2007. Bancs Publics, Marseille
Pièce diffusée sur 9 hauts parleurs miniatures, déshabillés, chaque haute parleur correspond à une voix, l'installation s'appréhende comme une maquette d'architecte.
"La pièce sonore est faite à partir des enregistrements du laboratoire vocal que j'ai mené d'octobre 2006 jusqu'en avril 2007 aux Bancs Publics. Ce Laboratoire a élaboré un travail de chœur improvisé et expérimental, ainsi qu'une recherche sonore à partir des textes de Pierre Guyotat "Progénitures" et Marcel Duchamp "La mariée mise à nue par ses célibataires".
Création sonore : Natacha Muslera / Mise en espace : Nicolas Gerber / Mixage : N. Gerber et N. Muslera / Avec les voix de : Sylvie Beaujard, Stéphanie Echeinberg, Julien Gourdin, Nadine Jamgotchian, Julie Kretzschmar, Virginie Laurence, Maria Mouries, Natacha Muslera, Maria Samoladou